( AFP / PHILIPPE HUGUEN )
Le discounter non alimentaire néerlandais Action a de nouveau vu ses performances financières grimper en 2024, avec des ventes en croissance de près de 22% et une rentabilité nettement au-dessus de la moyenne du secteur, selon un communiqué jeudi.
Les "ventes nettes" du distributeur qui a ouvert 352 magasins en 2024 et en revendique au total 2.918 à fin décembre, "ont augmenté pour atteindre 13,8 milliards d'euros en 2024".
Cela représente une hausse de 21,7% par rapport à 2023, se félicite l'enseigne, qui précise que ses ventes à périmètre constant, c'est-à-dire en comparant uniquement les ventes des magasins déjà existants l'année précédente, sont aussi en forte croissance, de 10,3%.
Des ventes "portées par un nombre croissant de clients dans nos magasins", dit Action, qui estime qu'"en moyenne, 18,7 millions de clients visitent un magasin Action chaque semaine".
L'entreprise, présente notamment aux Pays-Bas (son pays d'origine), en France (son plus gros marché), en Allemagne, en République tchèque, en Espagne ou encore au Portugal, prévoit "d'ouvrir ses premiers magasins en Suisse et en Roumanie en 2025".
L'actionnaire majoritaire de l'enseigne, le fonds d'investissement 3i coté au Royaume-Uni, se félicite dans un communiqué séparé jeudi que l'enseigne ait également largement amélioré sa rentabilité sur l'année écoulée, avec une prévision d'excédent brut d'exploitation (Ebitda) opérationnel, non-auditée, de plus de 2 milliards d'euros, contre 1,6 milliard (+29%) en 2023.
La marge d'Ebitda ressortirait ainsi à plus de 15% en 2024 contre 14,3% en 2023, des chiffres à faire pâlir d'envie la plupart des distributeurs.
Et 3i se félicite d'avoir perçu un acompte sur dividende de 215 millions de livres sterling (environ 257 millions d'euros au cours de jeudi) en décembre 2024 de la part du distributeur, qui publiera ses résultats annuels exhaustifs le 20 mars prochain.
L'enseigne, qui revendique employer "79.681 collègues de 151 nationalités", a été pointée du doigt mi-décembre par France 2 pour les conditions de travail éprouvantes qui y règnent, notamment des tâches chronométrées et un important "turnover" des équipes.
L'entreprise, qui a déjà fait dans le passé l'objet de critiques syndicales sur le traitement de ses salariés, avait alors expliqué à l'AFP via un porte-parole en France fournir "une indication de temps pour les livraisons en magasin", utilisée "uniquement à des fins de planification, afin de nous assurer que nous avons suffisamment de personnel disponible pour effectuer le travail".
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